mercredi 23 février 2011

Pauvre Montréal... (réflexions d'un coureur solitaire)

Ne vous méprenez pas, j'adore Montréal. J'y habite depuis plus de 15 ans et contrairement à mes prédictions initiales, je me suis « montréalisé ». Banlieusard depuis ma tendre enface, j'ai appris à profiter de la proximité des services. Je me suis laissé séduire par les immenses avantages de vivre sur l'île. J'ai découvert la vie de ruelle avec les voisins, etc. etc.

Ce midi, je suis allé courir avec une amie au Parc LaFontaine. Montréal était belle aujourd'hui, sous ce soleil généreux. Même les immenses cheminées de l'ancien incinérateur avaient du charme dans ce ciel bleu sans nuage.

La course à pied m'a permis de voir Montréal différemment. J'ai couru sur le pont Jacques-Cartier, le pont Viau, le pont Pie-IX. J'ai redécouvert le Mont-Royal, le canal Lachine et un nombre impressionnant de jolis parcs, notamment le Parc de l'Île de la Visitation, où je cours chaque fois avec beaucoup de plaisir. J'aime l'architecture urbaine de Montréal, ses viaducs, ses gratte-ciel, ses shops et la multiciplité de ses ruelles. J'arrive même à aimer la silhouette du stade et de son mat, en faisant abstraction, quelques secondes, de son coût exorbitant.

Bref, j'aime Montréal. Mais comme le disait un des invités de l'émission Tout le monde en parle dimanche dernier, j'ai mal à mon Montréal. J'ai mal à mon Montréal quand j'entends le flot presque continu de conneries qui sont prononcées au conseil municipal. J'ai mal à mon Montréal quand je suis confronté au manque d'audace de nos dirigeants municipaux et quand je vois l'absence de vision dans les projets qui forgeront la ville de demain, comme l'échangeur Turcot, le pont de la 25 et l'ensemble du dossier du transport en commun. J'ai mal à mon Montréal quand je pense au dossier du trajet du marathon, qui illustre tristement l'imbroglio administratif dans lequel s'est enlisée ma ville.

Et ce qui me fait le plus mal et qui me met hors de moi (pour rester poli!), c'est d'entendre mon bon maire répéter ad nauseam qu'il ne savait pas, qu'il n'était pas au courant.

Faut pas nous prendre pour des cons!

3 commentaires:

Sylvie a dit…

Tellement. Mais tellement. Ouf!

Pepére a dit…

C'est en écrivant des textes comme ça qu'on finit par se faire pirater ses courriels!

Un peu plus sérieusement, je suis en train de lire Mafia Inc et c'est plate à dire, mais j'ai l'impression d'y trouver l'explication de bien des choses qui se passent présentement sur notre île.

Pascale a dit…

Je partage tous tes points de vue et ton sentiment de déception face à tout ce qui pourrait être fait pour cette magnifique ville et l'actuel néant d'ambition... Et pour le maire avec un petit -m-, comme je n'arriverai pas à être aussi polie que toi, je vais m'arrêter ici. ;)

Bon billet!