jeudi 9 décembre 2010

Rappel : nous vivons dans un pays nordique

Chaque année, je suis étonné. On dirait que le gens oublient que nous vivons à Montréal et que d'une année à l'autre, plus ou moins à la même période, l'hiver se manifeste inévitablement, un jour ou l'autre...

Chaque année, on dirait que les Montréalais viennent collectivement d'émigrer d'un pays chaud et qu'ils affrontent l'enfer blanc pour la première fois. Que les Parisiens soient désemparés devant une Tour Eiffel enneigée, je peux comprendre. Mais à Montréal, il n'y a pas de raisons de capoter, même si, Ô surprise, on se retrouve avec 25 cm de neige quand les modèles météo en avaient prévu au plus 5 cm.

Photo par zinzoli

Lundi, dans une salle d'attente, j'écoutais les gens autour de moi. Les discussions portaient inévitablement sur la première tempête de l'année. Par la grande fenêtre, on voyait que la chute de neige s'intensifiait. Les manteaux des nouveaux arrivés étaient de plus en plus couverts de blanc. Les récriminations ne tardaient pas : C'est l'enfer dehors. Les trottoirs ont même pas été nettoyés. C'est super glissant. Puisque mes filles lisent à l'occasion mon blogue, je vous fais grâce de la terminologie très colorée qui accompagnait ces descriptions hivernales fort peu élogieuses.

Lorsque je me préparais à reprendre le chemin de la maison, une gentille infirmière m'a souhaité bonne chance. Vous pouvez imaginer sa surprise lorsque je lui ai dit que je n'aurais aucun problème de circulation puisque je retournais chez moi en joggant. Par ce temps?!? J'imagine qu'elle me voyait déjà de retour à l'urgence avec un poignet cassé ou une épaule disloquée. J'ai eu beau lui dire que j'avais des crampons dans mon sac, elle n'avait pas l'air rassuré en me voyant passer la porte.

Dehors, les pauvres flocons nous fouettaient le visage, poussés par un vent plutôt insistant. La tuque bien enfoncée sur les oreilles, j'ai pris la direction nord. En traversant le parc Laurier, j'ai croisé un autre coureur, un autre brave, un autre Montréalais amoureux de l'hiver, comme heureusement il y en a tant d'autres.

On ne peut pas affronter l'hiver. Il est trop fort, il gagnera toujours. La seule issue possible, c'est de jouer avec lui. Bon hiver!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je le sais et les premières neiges sont toujours difficile en course à pied.
Luc

Pepére a dit…

Haha, la réaction de plusieurs de nos concitoyens face aux chutes de neige est en effet à la fois exaspérante et divertissante...

Et les journalistes s'y mettent eux aussi, traitant chaque chute de neige de plus de 10 cm comme si c'était la tempête du siècle. Mais bon, avec les chaînes de nouvelles en continu et les sites internet de nouvelles mis à jour continuellement, il faut bien nourrir la bête...