Succès sur toute la ligne : tous les jeunes sans aucune exception ont franchi la ligne d'arrivée au stade olympique. Est-ce que ça été facile? Oh non monsieur!
Les mythiques 42,2 km nous ont rappelé pas toujours avec gentillesse qu'ils doivent être traités avec respect, surtout les 10 derniers.
De façon générale, tout a bien été jusqu'au 30 km. Par la suite, tous nos jeunes et bien des mentors ont compris pourquoi Philippidès avait rendu l'âme en arrivant à Athènes. Ils ont parlé de crampes, de découragement, de mal de genoux, de maux de pieds et, bien évidemment, du fameux mur.
Mais malgré tout, ils ont persévéré. Ils ont lutté contre la douleur et le découragement avec ténacité et courage. Tous peuvent porté fièrement la très belle médaille du Marathon de Montréal 2010. Ils ne l'ont certainement pas volé?
Au plan plus personnel, j'ai accompagné mon jeune qui a beaucoup souffert aujourd'hui, notamment de maux de pieds. Ce problème l'a suivi toute l'année, mais s'est manifesté de façon plus criante aujourd'hui, surtout à partir du 25 km. À ce point, M. n'arrivait plus à suivre la cadence que nous souhaitions tenir jusqu'au 32 km. Il a dû s'arrêter pour marcher et s'étirer. Mais de km en km, la douleur s'intensifiait, et je croyais un instant que l'abandon était inévitable. Il a même essayé de courir nus pieds, peine perdue.
Mais en jasant avec M., je me suis rapidement rendu compte que ce n'était simplement pas une option. Péniblement, nous nous sommes rendus jusqu'à Rachel. M. courait quelques centaines de mètres, puis s'arrêtait. Pour moi, qui n'étais pas dans un grand jour non plus, ce petit jeu de stop-and-go était très pénible. Quand M. décidait de repartir, il partait comme un balle, mais s'arrêtait quelques centaines de mètres plus loin. Accélération-décélération... Accélération-décélération... Aïe, aïe, aïe!!!
Avant que mes jambes fassent la grève, je lui ai proposé d'utiliser les feux de circulation comme point de repère. On marche jusqu'au prochain feu, puis on court jusqu'au suivant, et ainsi de suite. Comme ça, je pouvais contrôler mes accélérations, et je savais où j'allais arrêter. Mes jambes ont accepté l'arrangement, et j'ai pu me concentrer à coacher M. jusqu'à la ligne d'arrivée. Une seule condition : pas question qu'on marche dans le stade. J'ai quand même ma fierté ;-) Nous avons finalement franchi la ligne tant attendue en 4:37:56. Dure journée au bureau, mais très gratifiante. Les jeunes étaient très fiers de leurs exploits!
Les derniers 100 m dans le stade
Merci à ma douce, mes filles, ma famille et mes amis d'être venus nous encourager le long du parcours. C'est réellement une source de motivant de courir en sachant que vous nous attendez quelque part en avant. Merci aux blogueuses Sylvie et Véronique pour leurs encouragements au pied de la côte de Pie-IX. Et finalement un gros merci à tous les coureurs et spectateurs qui ont eu des bons mots pour les jeunes et pour EDLC. Ils en étaient très fiers, et nous aussi. Mille mercis!
4 commentaires:
Félicitation à vous tous. Véro et moi avons été impressionnée par les jeunes et leur performance. Vous étiez et êtes très inspirants.
Bon repos !!
Bravo à vous! Je suis très heureuse que tous les jeunes aient franchi le fil d'arrivée. C'est un bel exploit!!! Je peux maintenant en témoigner : 42,2 km, c'est très difficile. Moi ça m'a pris 5 h 11... Les 18 derniers km ont été une torture. Donc je trouve que votre chrono est excellent. Bravo!!!
Bravo d'avoir complété le marathon!
Quel programme incroyable, quel chemin parcouru avec ces jeunes! Je vous lève mon chapeau, vous m'impressionnez!
Hubert
www.ubiub.com
Cours ta vie!
@ Sylvie : Merci. La première édition d'EDLC est vraiment un succès. En plus des 11 jeunes qui ont terminé le marathon avec nous dimanche, deux autres qui avaient quitté le programme ou avaient été expulsés pour non-respect des règles ont tout de même couru le marathon. Ils ont posé des gestes, assumé les conséquences de ceux-ci et pris des décisions pour atteindre leurs objectifs. Eux aussi ont vécu une expérience grandissante, à l'extérieur du cadre d'EDLC.
@ Geneviève : Bravo pour ton premier marathon. Quel que soit ton temps, tu es une marathonienne. Personne ne peut t'enlever ce titre. Bravo pour ta persévérance.
@ Hubert : Bravo pour cet excellent temps pour un premier marathon. Merci pour les bons mots sur le programme. Une expérience de mentor, ça te dirait?
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