Depuis quelques temps, j'hésite à écrire ces lignes. Sans trop savoir pourquoi, on dirait que j'ai peur de me commettre.
D'une part, je suis très satisfait de ma forme actuelle. Grâce à mon engagement dans le projet Étudiants dans la course, je me suis entraîné beaucoup plus régulièrement et je récolte actuellement les fruits de mes efforts. À vrai dire, pas tant de mes efforts, mais plutôt de la régularité de mes efforts.
Depuis octobre dernier, j'ai couru au moins deux fois par semaine, régulièrement trois fois et parfois plus. J'ai aussi trouvé des façons d'allonger mes sorties sans nuire à l'horaire familial. Je me rends régulièrement aux entraînements en courant, ce qui ajoute environ 14 km à mes sorties sans toutefois trop augmenter le temps consacré à cette activité. Hier, je me suis rendu au CSCDN en maintenant un bon rythme, malgré la longue côte de Van Horne. Avec les jeunes, nous avons couru une dizaine de km dont deux intervalles de 5 minutes à R2. Puis, je suis revenu à la maison, un peu plus lentement, au rythme que j'aimerais bien tenir à Ottawa. En tout, environ 23 km, en écoutant de la bonne musique, sans souffrir.
Mais alors pourquoi hésiter à affirmer haut et fort que je suis heureux de mon niveau de forme actuel. Même si je me répète que je n'ai aucune pression, ma forme actuelle me permet de viser des objectifs un peu plus ambitieux, et c'est là que la peur d'être déçu se manifeste. L'an dernier, lorsque je participais à une course malgré un entraînement peu sérieux, j'avais une excuse facile pour expliquer une piètre performance, selon mes critères. Mais là, ce sera autre chose. Si je n'atteins pas un objectif, je ne pourrai pas blâmer mon manque d'entraînement, mes obligations familiales ou autres.
Alors que dois-je faire pour éviter la déception? La réponse est d'une grande simplicité : viser des objectifs réalistes. Premier test : ce dimanche avec le Banque Scotia 21 k de Montréal. Objectif : aux alentours de 1:40. Ambitieux mais réaliste, enfin je pense... Et si je n'y arrive pas, je pourrai me consoler d'avoir au moins améliorer mon temps de 2009, soit 1:50:30.
Deuxième test : le 30 mai avec le Marathon d'Ottawa. Objectif : sous les 4 heures. Même un temps de 3:59:59 me comblerait de bonheur.
Entre-temps, dans le cadre du projet EDLC, nous allons participer au 10 km du Défi du printemps des YMCA du Québec, le 8 mai prochain. Objectif : aider M. à courir la distance sous les 50 minutes.
Voilà, les cartes sont sur la table. J'ai dévoilé mon jeu et mes objectifs. Il ne me reste plus qu'à poursuivre l'entraînement pour essayer d'éviter les déceptions. La balle est dans mon camp.
P.S. Pour les intéressés, Michel Jodoin a terminé le Marathon de Sables 2010 en un temps de 52h52'23, ce qui le classe du 608e rang. Bravo!
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