Puisque nos jeunes considèrent la course en conditions hivernales comme un mal nécessaire, les responsables du projet ont trouvé une piste intérieure pour nos entraînements du jeudi soir, histoire de changer la routine et de leur donner un petit répit. Et pas n'importe quelle piste : celle du Tomlinson Fieldhouse du Centre sportif McGill. Très cool!
Au programme pour ce premier entraînement à l'intérieur, 25 min de course, soit 21 min à un rythme confortable et, pour les 4 dernières minutes, accélération modérée de 15 s, suivie d'un repos actif de 45 s (4 fois).
J'ai maintenu un bon rythme dès le départ. Après 3 tours, ma montre indiquait 3:10. 3:10!?! De toute évidence, il ne s'agissait pas d'une piste de 400 m. Impossible que j'aie couru 1200 m en un peu plus de 3 minutes. Ce n'était pas sérieux! Après vérification, on m'a confirmé que la piste a une longueur de 200 m (223 m pour le corridor extérieur).
Dans l'ensemble, tout s'est bien déroulé. Seule ombre au tableau : M. a toujours mal aux jambes. Il a beaucoup de volonté, mais j'ai bien peur que les choses se corsent à mesure que les entraînements deviennent plus longs. Une des responsables m'a informé que M. a vu un médecin à ce sujet et qu'il aurait besoin d'orthèses pour corriger son problème. Malheureusement, M. n'a pas les moyens de se les acheter. La situation n'est pas évidente. Sans orthèse, M. ne sera peut-être pas en mesure de poursuivre. Par contre, jusqu'où le projet peut-il ou doit-il aller pour favoriser la réussite des jeunes? Ceci soulève d'importantes questions éthiques. J'y reviendrai dans un autre billet.
L'entraînement se poursuit donc. Prochain défi pour nos jeunes, course de 10 km à Ville Lasalle le 28 mars.
2 commentaires:
À moins de problème orthopédique très important, les orthèses ne sont souvent pas si nécessaires que ça à mon avis... Peut-être que, dans son cas, l'entraînement est un tout petit peu trop intense. Est-ce que ça se pourrait? Des exercices simples de renforcement / stabilisation font parfois des miracles. Il pourrait aussi être bien de remplacer certains entraînements de course par un sport sans mise en charge pour permettre à son corps de récupérer. Chez certains jeunes, l'entraînement doit commencer beaucoup plus graduellement que chez d'autres. Ça ne veut pas dire qu'il ne rattrapera pas le temps perdu plus tard. Y a-t-il des physios ou kinésiologues qui peuvent travailler avec ces jeunes?
@Geneviève : Nécessaires ou pas, je ne peux pas juger. Je ne crois pas que l'entraînement soit trop intense. Chacun peut y aller à son rythme. M. avait également rencontré une thérapeute du sport et faisait déjà une série d'exercices d'étirement et de stabilisation avant de rencontrer le médecin. Alors, orthèses ou pas, je ne peux personnellement pas trancher.
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