
Nous sommes arrivés, ma Douce et moi, à Ottawa en début d'après-midi samedi. Au sortir de la 417, on se serait cru à Montréal à l'heure de pointe. Embouteillage monstre. L'affluence d'une masse de coureurs vers le Parc Lansdowne n'était pas la seule explication de cette lente procession de voitures. La Fin de semaine de course d'Ottawa coïncidait avec la Great Glebe Garage Sale. L'enfer, moi qui déteste viscéralement les ventes de garage, j'arrivais dans une véritable orgie d'exposition de cochonneries.
Après avoir récupéré ma trousse de coureur et mangé une respectable pointe de pizza à l'Expo-santé, nous avons marché le long du canal en direction du site de départ/arrivée. Le temps est magnifique, le décor aussi.
Une fois sur place, nous avons, dans l'ordre, assisté à l'arrivée du 2 km, au départ du 5 km et au départ du 10 km. J'ai rarement vu autant de monde. C'était très beau à voir, plusieurs milliers de personnes prêtes à se dépasser, à viser un meilleur temps ou simplement à parcourir la distance.



J'anticipais avec plaisir de courir le long du canal Rideau. J'imaginais la beauté du décor. Je me suis vite rendu compte que j'ai parcouru les 21 km en ne voyant presque rien. Pour la visite touristique, faudra revenir. Il y a avait tellement de monde qu'il fallait rester concentré. Je n'ai même pas vu le Parlement, j'étais trop occupé à suivre mon lapin.
Point de vue course, ce demi a été une expérience idéale jusqu'au 17e km. Je suivais mon lapin, je buvais régulièrement, il ne faisait pas trop chaud, le bonheur. En longeant le canal sur la rive est, je me sentais bien, j'étais confiant. À notre passage, la foule criait : « Go, one forty-five », « Go bunny, keep the pace », « Come on pace bunny, bring them home ». Après la traversée du pont, on s'est retrouvés avec un vent de dos et j'ai soudainement eu très chaud. Les kilomètres semblaient s'allonger. Les pieds me brûlaient. Je sentais une brûlure aux aisselles et aux mamelons. C'était probablement une erreur d'étrenner ma nouvelle camisole en fin de semaine.

J'ai enfin franchi la ligne d'arrivée en souffrant et en carburant strictement à l'orgueil, en 1:46:33.1. Mission accomplie. Très heureux. Fatigué, les aisselles en feu, les mamelons en sang, mais le coeur en fête. Quand j'ai montré mes blessures de guerre à ma Douce, elle a rigolé en me disant que j'aurai maintenant une idée de la douleur causée par les gerçures d'allaitement. C'est un peu pour ça que je l'aime...
3 commentaires:
hehe! Tu m'as fais rire (et peur à cause du commentaire de ta blonde!) avec ton histoire de mamelon :-)
Félicitation pour ton récit mais surtout pour ta belle course. L'expérience commence à entrer!
Prochaine étape ... le marathon?
Bravo Éric,
J'aurais bien aimé faire parti de cette course. En tous cas félicitation pour ton chrono. C'est quand même fort le mental!
Wow! Félicitations pour ta performance! Ton texte est très comique. Merci pour cet inspirant récit!
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