La journée du 20 juin 2010 était marquée sur nos calendriers depuis longtemps. Le Tour du Lac Brome était une épreuve attendue avec impatience par certains jeunes participants d'ÉDLC et crainte par d'autres.
Malgré un ciel incertain au début, c'est finalement sous le soleil, dans une chaleur surprenante et une forte humidité que nous avons pris le départ du 20 km. À l'avant, un groupe de six ou sept jeunes accompagnés de leur mentor respectif adoptent un rythme de 5:45 min au km. Un autre groupe se forme derrière, à un rythme de 6:30 au km.
Rien de particulièrement marquant n'est ressorti des 10 premiers km. À part bien sûr le fait que nous ne passions pas inaperçu. C'est vraiment génial d'entendre les spectateurs le long du parcours encourager notre groupe en criant : «Allez les rouges!». Les jeunes étaient fiers, ça se voyait sur leur visage.
Sur une note plus personnelle, je peux dire que tout s'est bien passé jusqu'au dixième km. Je me rappelle d'avoir longuement jasé du programme avec un couple de coureurs qui cherchaient à savoir qui nous étions. Mais à un certain moment, j'ai remarqué qu'une mentor commençait à traîner de la patte. Je l'ai donc attendue et nous avons fait un bout ensemble. Quand je lui ai proposé d'essayer de remonter dans le groupe qui avait 300-400 m d'avance sur nous, elle m'a dit qu'elle ne serait pas capable et m'a dit de continuer à mon rythme. C'est là que j'ai fait une erreur que j'ai payée un peu plus tard : j'ai remonté trop vite dans le groupe de tête. J'ai brûlé trop d'énergie. Vers le 12e-13e km, je sentais qu'il m'était de plus en plus difficile de maintenir le rythme. Je me suis battu un peu, et là j'ai senti un début de crampe au mollet droit. J'ai annoncé au groupe que je devais ralentir pour chasser la crampe et j'ai profité du point d'eau suivant pour marcher, m'étirer et bien m'hydrater. Après le point d'eau, je voyais toujours le groupe de tête à environ 300-400 m devant, mais je n'avais plus l'énergie ni le goût de me battre. Mon jeune était devant, je n'avais plus de rôle de mentor à jouer, j'avais chaud et, même en maintenant un rythme raisonnable, je m'en allais vers un temps plutôt décevant.
J'ai donc pris la décision d'attendre le groupe suivant et, au besoin, d'aider un autre jeune à bien finir. Finalement, c'est la même mentor que j'avais attendue plus tôt qui s'est pointée la première. Nous étions à ce moment au 15e-16e km, et nous avons terminé ensemble sous les cris et les applaudissements des gazelles du premier groupe, en 1:59:16.
Bien sûr, mon résultat personnel dans cette course n'a aucune importance. J'aurais par contre préféré être en mesure de suivre mon jeune jusqu'au bout. Il a fait une très belle course, malgré quelques difficultés dans le trois derniers km. Il a fait des progrès énormes depuis le début et il récolte maintenant ce qu'il a semé.
Globalement, les résultats des jeunes dépassent nos attentes. On s'attendait au pire et ils nous ont agréablement surpris. La moyenne des temps est près de 2 h. Dans les circonstances, c'est exceptionnel! Chaque jeune a relevé avec brio ce défi de taille. La journée a également été un succès complet pour ÉDLC. Avec nos t-shirts rouges, nous avons eu une belle visibilité, notamment lorsque tous les jeunes et mentors se sont regroupés pour encourager et suivre la dernière participante dans son dernier km. Au-delà de leurs exploits personnels, tous les jeunes ont démontré leur fierté d'appartenir au groupe. Ils étaient heureux, tout simplement. Tous ces sourires confirment la pertinence et l'importance d'un projet comme ÉDLC pour les jeunes. Avec un peu d'encadrement et beaucoup de soutien, chaque jeune peut faire de grandes choses. Certains doivent se faire secouer un peu plus, mais au bout du compte, tous ces efforts en vallent le coup!
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