Je me suis donc rendu bien à l'avance au pied du pont, je me suis assis dans l'herbe et j'ai simplement observé tous ces coureurs. Il faisait frais, le soleil ne nous faisait que quelques clins d'oeil à travers les nuages. C'était parfait. Sur le pont, je voyais le stade qui semblait encore à moitié endormi. Remarquez, je faisais peut-être de la projection.
J'ai vécu des beaux moments tout au long du trajet. Évidemment, le départ sur le pont me laisse de beaux souvenirs. Mais un des plus beaux segments du parcours, à mon avis, était la rue De Lorimier. Les arbres, les belles façades. C'était magnifique. Une fois sur Rachel, je me suis mis à craindre la fameuse côte de Pie-IX. Je l'ai montée lentement, sans trop souffrir. Sur Rosement, un déclic s'est fait dans ma tête. Mon mental a perdu de sa « dureté ». Je savais qu'il me restais moins de trois km à parcourir, mais je voulais en finir. Le mat du stade semblait tout près et très loin à la fois. La descente vers le stade est un autre beau moment. Voir la foule à l'intérieur et surtout entendre au loin le bourdonnement des encouragements et applaudissements, c'était magique. Devant moi, un français si je me fie à l'accent s'est retourné vers sa compagne en disant « Wow, ça c'est vraiment génial! ». J'étais fier, fier de courir dans ma ville, fier que des étrangers vivent des beaux moments en courant chez nous. L'arrivée dans le stade a toutefois été un non-événement. J'avais prévu regarder le tableau indicateur pour voir si j'y verrais ma binette, mais j'avais tellement hâte de franchir les derniers 200 m que je n'y ai même pas pensé.
Résultat final : 1:51:51.6. Ce temps me satisfait dans les circonstances. Je ne crois pas que j'aurais pu faire mieux. Pas suffisamment d'entraînement. J'étais encore sur le pont quand j'ai littéralement vu s'envoler le groupe du lapin 1:45. Pas grave, j'ai maintenu un rythme assez constant, j'ai bien géré ma course en m'alimentant et en buvant régulièrement. Je suis aussi très heureux d'avoir fait partie de l'édition 2009, d'avoir été témoin de cet engouement pour la course à pied. Et je serai sans doute au départ de la prochaine édition.
2 commentaires:
C' est bizarre qu' on soit toujours gagné par une petite ou grande nervosité un peu avant le départ. Même lorsqu' on ne se fixe pas d' objectif :) Je trouvais le parcours à Montréal plus difficile qu' à Ottawa. Un avis sur le sujet ?
Dans tous les cas élicitation pour ta course.
@ ErycC : Je n'avais pas le même niveau d'entraînement à Montréal qu'à Ottawa. J'ai moins souffert à Montréal qu'à Ottawa. Par contre, j'ai couru plus lentement et je n'ai pas lutté physiquement et mentalement pour suivre un lapin. Je crois tout de même comme toi que le trajet de MOntréal est plus difficile en raison de la côte de Pie-IX en fin de parcours. Si j'avais voulu réaliser un bon temps, j'imagine que j'aurais drôlement souffert sur Pie-IX.
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